• En octobre 2017, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que la consommation de bacon, de viandes rouges ou d’autres viandes transformées serait reliée au cancer. De nombreux médias et quotidiens de renom ont repris la nouvelle avec un ton dénonciateur, défaitiste et alarmiste suggérant qu’il fallait presqu’à tout prix se tourner vers le végétarisme pour éviter certaines causes du cancer. Retour sur une étude controversée.

    Le bacon et le cancer 

    L’OMS a ainsi classé le bacon et les autres viandes transformées parmi les agents « cancérogènes certains » et la viande rouge, parmi les cancérogènes « probables ». Le problème avec cette classification est qu’elle ne tient pas compte de la quantité ou du dosage et que très peu de catégories existent, soit « lien certain avec le cancer », « lien probable», « lien possible», et «non classifié» en raison d’un nombre suffisant d’études. Mais attention…! C’est plutôt une consommation répétée et presqu’abusive de bacon qui est dépeint dans ces recherches.

    Psst! On peut continuer d’en commander à l’heure du brunch. Ou le remplacer originalement de différentes manières. Ce ne sont pas les personnes qui en consomment à l’occasion qui risquent d’être touchées.

    Bon à savoir : selon une enquête menée par le Food Marketing Institute, sur un budget de 100 $ attribué pour l’épicerie…

    • 4,70$ serait consacré aux charcuteries;
    • 13,50$ pour les viandes, volailles et poissons;
    • 10,80$ pour les fruits et légumes;
    • 9,10$ pour les produits laitiers.

    Le cancer n’est pas causé par un seul aliment

    Le véritable problème vient-il de la consommation d’un seul aliment ou bien d’une mauvaise alimentation en général? Souvent, lorsqu’on consomme du fast-food, cela s’accompagne de d’autres aliments tous aussi inintéressants d’un point de vue nutritionnel. Il y a donc des corrélations qui peuvent être faites et être exprimées sous forme de profils alimentaires.

    Dans les études scientifiques, on dépeint souvent 2 profils distincts : le profil Prudent et le profil Western. La viande rouge et les charcuteries font partie du profil Western, au même titre que les frites, la bière, les produits laitiers riches en gras (comme le fromage et la crème), les condiments et les boissons gazeuses. Ce qui est souhaitable, c’est d’abord de privilégier les aliments du profil Prudent, soit les légumes, les fruits, les légumineuses, les noix, les gras non-hydrogénés (comme la margarine), le yogourt, les poissons, les fruits de mer et le thé.