Après une transgression de l’abstinence, certes, on se sent coupable. Cependant, il faut profiter du moment où l’on ressent cette culpabilité pour faire une brève introspection! Sois indulgent avec toi-même et accepte ton « écart de conduite ». Apprends à déculpabiliser, et fais-le pour toi! Des conseils pour déculpabiliser! Voici quelques conseils pour te déculpabiliser lorsque tu succombes à la tentation! Il est nécessaire d’accepter l’erreur pour poursuivre son cheminement. Répète plutôt les phrases suivantes : « J’ai eu un écart de conduite. Qu’est-ce que je pourrai faire différemment la prochaine fois que la même situation se présentera? Comment et que puis-je apprendre de mon écart de conduite»? Il se peut que la prochaine fois, tu succombes à « nouveau » à la tentation malgré tous les efforts et les résultats de ton introspection. Dans ce cas, questionne-toi à nouveau. Il se peut aussi qu’après une rechute, tu te crois plus fort que jamais. L’important n’est pas de se sentir fort mais d’avoir les bons outils en main. 1. Te relever et demander de l’aide Compare la transgression de l’abstinence à ta première expérience à vélo. Jeune, tu croyais être assez bon dès ton premier essai, car tu avais vu ton père, ton frère ou ta soeur faire de la bicyclette avec aisance. Or, la première fois que tu es monté à vélo, tu es surement tombé et tu t’es peut-être relevé avec quelques égratignures aux genoux. Tu aurais pu laisser tomber cette activité et ne jamais remonter sur la bicyclette, mais tu as probablement pris ton courage à deux mains pour remonter sur ton vélo et y trouver ton équilibre. En tombant d’un vélo, tu peux le briser. Tu peux aussi avoir une crevaison en cours de route. C’est normal de te buter à des obstacles. Lorsque ton vélo est défectueux, tu dois le réparer. Tu ne peux pas simplement espérer que le vélo fonctionne à nouveau sans rien y faire. C’est la même chose au niveau de la bonne alimentation. Tu tomberas, tu céderas. Mais tu te relèveras. Il ne faut surtout pas hésiter à consulter et à demander de l’aide auprès de nutritionnistes ou de psychologues qui pourront t’aider à « réparer ton vélo ». 2. Te déculpabiliser en évitant la privation Pour apprendre à te déculpabiliser, il est important de ramener dans ton alimentation certains produits « interdits » et de les consommer régulièrement. Il faut éviter la privation et tout ce qui s’y rattache de près ou de loin. Si tu te sens incapable de réintégrer dans ton garde-manger, ton frigo ou ton congélateur un aliment que tu as banni par peur de trop en manger et de tomber dans l’abus, fais l’exercice suivant : pense à un aliment que tu aimes manger, qui a une aura « santé » et pour lequel tu n’éprouves aucun sentiment de culpabilité. Imagine-toi entrain de manger cet aliment santé et réfléchis quelques instants aux sensations éprouvées. Prends-toi le temps de le déguster? Le manges-tu lentement? Apprécies-tu le moment? Es-tu serein? C’est exactement de la même manière qu’il faut se sentir lorsqu’on mange un plaisir « coupable ». 3. À bas les aliments « bons » ou « mauvais »! Avec le temps, une classification des aliments s’est faite dans la société. Certains aliments sont ainsi considérés comme « bons » pour la santé alors que d’autres sont étiquetés « mauvais ». On nous dit bien sûr d’éviter les mauvais aliments. La restriction cognitive et la culpabilité alimentaire sont apparues comme la suite logique des choses. Après tout, en glorifiant certains aliments, on leur confère de super pouvoirs et une attraction injustifiée! En diabolisant d’autres aliments, on se prive de plaisir et on se restreint inconsciemment par peur d’être perçu comme quelqu’un qui ne se soucie pas de sa santé et qui se fout éperdument des conséquences futures à la consommation de ces aliments, dont la prise de poids. C’est rien pour aider à déculpabiliser! Cette distinction entre les « bons » et les « mauvais » aliments constitue donc la trame de fond de la restriction cognitive. Tous les messages que tu reçois sur une base quotidienne affirmant que tu ne dois pas manger ceci et cela, que la portion à consommer ne doit pas excéder telle ou telle mesure, qu’une recherche a démontré que consommer tel ou tel aliment te tuera ou que tu es trop gros et dois tout couper, terrifient une partie de toi, parfois même sans que tu le saches.
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