• Doit-on réellement manger des collations? N’y voit-on pas un moyen de satisfaire, à court-terme, ses envies? Les collations ne sont pas essentielles, mais ne sont pas à bannir complètement non plus. Sous certaines circonstances, il peut être tout à fait approprié de consommer des collations, qu’elles soient santé ou non.

    Prenons l’exemple d’un homme de 23 ans qui fait partie de l’équipe de natation universitaire. Les nombreuses pratiques réparties tout au long de la semaine justifient l’ajout de collations à son alimentation, puisque son organisme a besoin d’énergie pour s’entraîner. En cas de manque d’énergie, son corps se fatiguera plus vite, ce qui pourrait avoir une incidence sur ses performances physiques. Un effort physique intense d’une heure permet au corps de brûler près de 500 calories en moyenne, ce qui justifie la collation post-entraînement.

    La collation post-entraînement

    Idéalement, après un exercice, on se tourner vers une collation qui fournit des glucides et des protéines. Le ratio idéal est de 3 pour 1. Ainsi, il faut consommer après l’entraînement des aliments fournissant au moins 30 g de glucides et un minimum de 5 à 10 g de protéines. Certes, selon tes objectifs, les quantités peuvent être plus ou moins élevées.

    Voici quelques exemples de collations post-entraînement :

    • 1 bol de céréales + lait écrémé;
    • 250 ml à 500 ml de lait au chocolat;
    • 2 biscuits aux figues + 1 boisson de soya;
    • 100 ml (1 contenant) de yogourt grec 0 % de m.g. aromatisé aux fruits;
    • 1 smoothie (lait écrémé + fruits + miel);
    • 1 boisson protéinée;
    • 4 à 5 craquelins + fromage allégé + jus de légumes;
    • 1 verre de lait (ou de kéfir) + 1 muffin maison à l’avoine;
    • 1 barre énergétique ou protéinée (Nutribar, par exemple);
    • 1 morceau de fromage allégé + 1 pomme;
    • 1 sandwich aux oeufs cuits durs;
    • 1 repas normal si tu t’entraîne tout juste avant le dîner ou le souper.

    Qu’en est-il des collations pour une personne sédentaire ?

    La personne sédentaire n’a pas vraiment besoin d’une collation, surtout si les repas sont appropriés et qu’elle respecte sa faim et ses signaux de satiété. Ton corps t’enverra des messages pour te signaler qu’il est temps de lui fournir une dose d’énergie supplémentaire :

    • Sensation de faiblesse;
    • Vertiges;
    • Fatigue;
    • Somnolence;
    • Confusion;
    • Difficulté à te concentrer;
    • État de nervosité;
    • Sudation;
    • Battements de coeur rapides;
    • Picotements;
    • Nausées;
    • Frissons.

    Lorsque ces messages sont envoyés, plus souvent qu’autrement, on se tourne vers une collation sucrée. Pourquoi? Tout simplement parce qu’on se rapproche dangereusement de l’hypoglycémie, c’est-à-dire une baisse du taux de sucre dans le sang.

    Suivant un repas trop riche en glucides, la glycémie s’élève, un peu à la manière d’un train dans une montagne russe qui monterait le plus haut dénivelé du manège. Après quelques minutes à grimper, le train atteint le sommet puis plonge en flèche vers le bas, ce qui provoque différents symptômes, tels que décrits plus hauts. Le bas du manège représente l’hypoglycémie.

    Dans certains cas, l’ingestion d’une trop grande quantité de glucides lors d’un même repas entraîne la sécrétion excessive d’insuline par le pancréas. L’insuline a comme rôle de faire pénétrer le glucose (sucre) dans les cellules, donc de le retirer de la circulation sanguine, ce qui a pour effet d’abaisser la glycémie. Cette chute abrupte du taux de sucre dans le sang se fait ressentir et n’est pas étrangère au sentiment de faiblesse ou de somnolence qu’on ressent parfois au milieu de la matinée ou de l’après-midi.

    Le corps, n’aimant vraiment pas cette situation, demande rapidement de l’énergie et on est tenté de grignoter. Comme il faut rapidement élevé la glycémie pour la ramener dans les valeurs seuils, l’ingestion d’aliments sucrés comme des friandises, du jus, du café, des fruits ou des craquelins semble toute indiquée.