• Les viandes de bois comme l’original, le wapiti, le bison ou encore le sanglier sont désormais plus accessibles qu’elles ne l’étaient. Certains marchés d’alimentation en offrent au comptoir de la boucherie ou dans le rayon des produits surgelés – idéal pour apporter de la variété au menu (tartares, burgers, fondues ou encore raclettes).

    Ces viandes constituent-elles de meilleurs choix d’un point de vue nutritionnel? Faisons le point sur la question.

    Goût plus prononcé

    Le gibier désigne l’ensemble des animaux sauvages chassés pour la consommation de leur viande. Or, elle n’est plus seulement réservée aux chasseurs puisque plusieurs fermes en font maintenant l’élevage destiné à la vente.

    Plusieurs facteurs peuvent être attribuables à la saveur unique de la viande de gibier. Entre autres, sa teneur élevée en fer. De plus, les molécules responsables de leurs arômes se retrouvent dans le gras de la viande. Par conséquent, leurs saveurs s’accentuent au cours de la cuisson. Pour adoucir leur goût, retire le gras visible de la viande.

    Si certaines viandes peuvent surprendre par leur goût de « bois », ce phénomène est probablement dû à l’alimentation des animaux. En effet, lorsqu’ils se nourrissent de conifères, un goût de sapin peut être perçu en bouche.

    Combinées à d’autres aliments, elles passeront inaperçues et plairont à tous vos convives. N’hésite donc pas à les servir en salade ou à en intégrer à vos recettes de chili, burgers, ragoûts ou encore à vos plats mijotés.

    Les valeurs nutritives des viandes de gibier

    Le Guide alimentaire canadien recommande de choisir des viandes maigres. Fait intéressant, la teneur en gras des viandes de gibier est généralement beaucoup moins élevée que celles des viandes traditionnelles. En voici quelques exemples en comparaison avec celles communément consommées : le boeuf et le porc.

    Comparaison de la teneur en gras des viandes de gibier

    ViandeTeneur en lipides (grammes) pour une portion de 100 grammes
    Wapiti1,5
    Bison1,8
    Our4,0
    Orignal2,7
    Longe de porc3,5
    Cheval4,6
    Boeuf, cuisse, bifteck d’extérieur de ronde, désossé, maigre et gras5,7

    La chasse permet-elle de faire des économies?

    Les grands amateurs de chasse te le diront sans hésiter – plusieurs aspects doivent être considérés afin d’estimer le plus justement possible les coûts réels associés à la chasse. Tout d’abord, un permis de chasse pour l’original coûte environ 60$. Un original peut être chassé pour deux permis, il faut donc doubler le montant, soit 120$.

    Ensuite, le prix de certains forfaits de chasse peut atteindre jusqu’à 4000$ pour une semaine complète dans une pourvoirie. À cela, on ajoute le coût d’un peu d’épicerie et d’alcool. Finalement, lorsque la chasse est fructueuse, il faut prévoir environ 300$ pour le boucher par animal.

    Le rendement varie considérablement en fonction de la grosseur du gibier (s’agit-il d’un mâle, d’une femelle, d’un buck). Pour un orignal moyen, on peut en retirer jusqu’à 350, voire même 500 livres de viande! Elle est ensuite apprêtée par le boucher pour en faire des saucisses, du smoked meat, de la viande hachée, des filets et bien plus.

    En plus de faire le plein de viande dans le congélateur, la diversité est au rendez-vous dans l’assiette! Le panache peut également être exposé en guise de trophée de chasse.

    En réalité, si l’on additionne les coûts associés à cette pratique (coût du permis, voyage de chasse et coût du boucher) fait-on réellement des économies? Peut-être pas tellement. Or, les passionnés en demeurent tout de même unanimes : la chasse procure des heures de plaisir, ce qui, selon eux, n’a pas de prix.

    Pour les adeptes, ce rituel annuel est synonyme de temps passé en nature, de quiétude et de bons moments entre amis.

    Attention à la viande d’ours

    Certaines personnes consomment de l’ours. Pour les fins gourmets, cette viande est très convoitée. Attention! Les ours peuvent être porteurs de certains parasites et causer la trichinellose. Pour éviter cette infection, apprête la viande d’ours en suivant les règles de l’art. Par exemple, pour l’ours noir, le centre de la pièce de viande devrait atteindre au moins 77° C. Pour toutes les autres variétés de gibier, 74° C suffisent.