• Au quotidien, tes choix alimentaires peuvent être modulés par des facteurs externes, par ton environnement, qui agissent soit sur la sélection des aliments, soit sur leur consommation. La sélection vise principalement la variété des aliments, le choix d’une marque ou d’un produit au profit d’un autre, bref sur la qualité nutritionnelle.

    Quant à elle, la consommation se rapporte à la quantité. Plusieurs gestes que tu poses à tous les jours ont un impact sur ces facteurs et font en sorte que tes apports énergétiques finissent souvent par être supérieurs à tes besoins!

    Ton environnement influence-t-il tes choix alimentaires?

    Oui! Et quand on parle d’environnemen, c’est sous plusieurs niveaux…

    L’ambiance

    Savais-tu que la façon dont sont présentés les aliments et l’ambiance peuvent facilement mener à la surconsommation? En effet, selon certaines études, des variations sur le plan de l’éclairage agissent sur le cerveau.

    Par exemple, un éclairage tamisé pourrait augmenter significativement la consommation d’aliments, en instaurant un climat détendu, de relaxation.

    Côté bruit, des sons assourdissants, de la musique trop forte ou des conversations bruyantes peuvent faire augmenter la vitesse à laquelle on mange et provoquer une augmentation de l’apport calorique. Engage plutôt une discussion sans trop lever le ton et de la musique basse pour bercer tes oreilles, mais ne pas te les casser.

    La durée du repas

    Lorsqu’un repas est pris rapidement, les signaux de satiété que l’estomac envoie au cerveau pour lui dire qu’il est plein arrivent à retardement, te laissant toute l’amplitude pour manger davantage.

    En ce qui concerne le téléviseur, les études montrent que la durée du repas est significativement allongée et que le spectateur a plus de difficulté à contrôler les quantités ingérées. Pour pallier à ces situations, choisis bien ton environnement! Mange dans une pièce bien éclairée, prends ton temps, éteins plutôt le téléviseur.

    Les aliments à la vue

    Évite également les contenants transparents et privilégie les plus opaques.

    Sache aussi que la simple vue d’un aliment peut être un incitatif à le consommer. Il peut être favorable de ne rien laisser traîner sur les comptoirs, sauf peut-être des fruits, qui peuvent facilement remplacer un aliment à calories vides. Souvent, on trouve chez les gens des plats de bonbons ou de noix sur les tables ou les buffets.

    Sors-les seulement lors de certaines occasions, car la simple exposition à ces aliments te fera en consommer. Les aliments ne seront plus à portée de vue et, inconsciemment, ton envie de manger disparaîtra puisque tu seras alors beaucoup moins tenté.

    La grande variété d’aliments

    Les études montrent que lorsqu’une grande variété d’aliments est disponible, les apports caloriques augmentent puisque les individus sont désireux de goûter à tout. Cette hypothèse a été confirmée lorsque des chercheurs ont rempli un bol avec 7 couleurs différentes de chocolat M&M™ et un autre avec 10 couleurs de ces mêmes gâteries.

    Le groupe exposé au bol dans son environnement offrant une plus grande variété de couleurs a consommé 43 % de plus de ces douceurs chocolatées que le groupe qui s’est retrouvé devant le bol offrant le moins de couleurs.

    L’apparence et le goût d’un aliment

    Le goût perçu d’un aliment peut aussi agir sur notre apport calorique. Il n’est pas rare que la marque et l’identité visuelle d’un produit influencent notre comportement alimentaire avant même que nous ayons goûté au produit.

    C’est ce qui se produit lorsque tu salives devant ta tablette de chocolat préférée; tu imagines ce que goûte le produit et tu te laisses tenter. La vue et le goût perçu d’un aliment sont donc 2 facteurs qui peuvent créer des attentes et amener les individus à consommer davantage un produit, surtout si le marketing entourant ce produit les atteint.

    L’odeur

    Également, l’odeur peut contribuer à augmenter l’apport calorique, surtout lorsqu’on l’associe à une expérience positive. Par exemple, si tu aimes le spaghetti que ta mère cuisinait lorsque tu étais enfant et que tu rentrais à la maison après avoir laissé mijoter pendant quelques heures sa recette de sauce à spaghetti, il se peut que tu sois enclin à prendre une deuxième assiette; ton comportement répondrait alors à un souvenir positif et agréable. Au contraire, il se peut que l’odeur d’un aliment te répugne à tel point qu’il réduira ton apport calorique.

    Les repas en bonne compagnie

    Le fait de partager un repas en bonne compagnie risque aussi de te faire manger davantage. Généralement, les repas pris en groupe sont environ 33 % plus volumineux que ceux consommés seul. La solution n’est certainement pas de toujours manger seul, mais d’être assez vigilant et réceptif à ses signaux de satiété.

    Également, puisque personne autour de la table n’a le même besoin énergétique, les portions dans les assiettes devraient varier et non pas être similaires pour tous. Ton sexe, ton âge, ton poids et ton niveau d’activité physique déterminent ton besoin énergétique quotidien.

    La dimension des assiettes

    Finalement, la dimension des plats de service, des emballages des produits ou des ustensiles peut avoir un impact sur les calories ingérées en raison d’illusions. En effet, des formats différents peuvent tromper l’oeil et par conséquent le cerveau.

    Par exemple, tu boirais davantage un liquide s’il est servi dans un verre large ou gros que s’il est présenté dans un verre étroit et haut, mais qui contient le même volume. On observe le même phénomène avec les bols, les assiettes et autres plats.

    La grosseur des ustensiles de service peut également jouer en ta défaveur. Une grosse louche te fera consommer davantage de soupe. Sois attentif à ces derniers points lorsque tu changeras ta vaisselle ou tes ustensiles de cuisine!