L’alimentation au Québec est un sujet qui touche tout le monde. Mais les jeunes mangent-ils bien dans nos écoles? Levons le voile sur étude canadienne 1Tugault-Lafleur, C. N., Black, J. L., & Barr, S. I. (2017). Examining school-day dietary intakes among Canadian children. Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism, (999), 1-9. qui s’est intéressée à la variation dans l’apport alimentaire d’un enfant au cours d’une journée d’école. L’alimentation des jeunes n’est pas à négliger pour son développement et son éducation. Savais-tu que le Canada est le seul pays du G8 à ne pas avoir un programme national de repas dans les écoles? En effet, contrairement aux autres pays du G8, au Canada, chaque établissement scolaire gère les repas servis aux écoliers. Est-ce une bonne stratégie? L’alimentation des jeunes en milieu scolaire Les chercheurs de cette étude se sont intéressés à la comparaison entre l’apport alimentaire consommé en milieu scolaire, c’est-à-dire de 9 h 00 à 14 h 00 et celui consommé en dehors des heures scolaires. Les éléments utiles pour calculer un indice d’alimentation saine : La densité des nutriments; Les groupes alimentaires. L’étude a été réalisée en fonction des caractéristiques sociodémographiques telles que l’âge de l’écolier, la province de résidence, le niveau socioéconomique des parents… Psst! Voici des astuces pour pimper ta boite à lunch et celle de tes enfants! Rendre l’alimentation des jeunes, c’est plus facile que tu le crois. Les remarques des chercheurs Les enfants rapportent une consommation moyenne de 746 kcal durant les heures d’école! Cette équipe de chercheurs a remarqué que le tiers de l’apport énergétique journalier des enfants et des adolescents était habituellement consommé à l’école, mais que la densité en produits laitiers et en nutriments comme les vitamine A, D, B12 et en calcium étaient 20 % moins élevée en milieu scolaire. De surcroit, elle a observé que la province de résidence et l’âge des enfants semblent être des facteurs influençant la qualité de l’alimentation. En effet, la qualité de l’alimentation des écoliers n’est pas uniforme d’une province à l’autre et les enfants plus vieux avaient tendance à consommer plus d’énergie (et de calories) sous forme d’aliments peu nutritifs que les enfants plus jeunes. Résultats? C’est au Québec que les enfants mangent le mieux, d’après le School Healthy Eating Score (un outil utilisé par les chercheurs pour évaluer la qualité de l’alimentation). Terre-Neuve et Labrador figurent au bas de l’échelle alors que les jeunes mangent le moins bien. Et si un programme d’alimentation au Québec en milieu scolaire était instauré? Des résultats tels que ceux présentés dans cette étude pourraient notamment être très utiles dans la mise en place de programmes nationaux afin de cibler des interventions pertinentes quant aux besoins et aux manques observés dans l’alimentation des enfants au pays. Des efforts pourraient être déployés, par exemple, pour augmenter l’offre, à prix abordables, de légumes verts et orangés, de fruits, de produits céréaliers à grains entiers et de produits laitiers dans les cafétérias ou les milieux scolaires. En somme, l’alimentation des jeunes en milieu scolaire possède certaines lacunes quand elle est comparée avec l’alimentation hors des milieux scolaires. Puisque l’enfance et l’adolescence sont des périodes critiques dans le développement de saines habitudes de vie, incluant les habitudes alimentaires, des stratégies de promotion de la saine alimentation visant des apports plus élevés en produits laitiers et en certains nutriments comme les vitamines A, D, B12 et en calcium seraient bénéfiques. Bien sûr, il est possible de faire la différence à petite échelle en offrant des aliments nutritifs dans la boite à lunch de nos enfants. L’ajout d’un morceau de fromage, d’un yogourt, d’un fruit frais ou de crudités à la boite à lunch sont de bons exemples d’ajouts ou de compléments qui peuvent avoir un impact positif sur le santé de ton enfant.