Souffres-tu d’infertilité inexpliquée? Peut-être as-tu déjà consulté la clinique de fertilité du CHUL de Québec, le Centre de procréation assistée (clinique de fertilité) du CHU Sainte-Justine, la clinique de fertilité du CHUM de Montréal ou le Centre de la reproduction du CUSM? Eh bien, la fertilité post-accouchement, la fertilité après un avortement ou la fertilité de manière générale dépend de nombreux facteurs, dont le surpoids. L’alimentation et la fertilité, ça va de paire! Apprends-en plus sur le sujet et découvre le poids idéal pour tomber enceinte! Pourquoi le surpoids diminue-t-il la fertilité de la femme? Bien souvent, un surplus de poids rime avec une répartition corporelle plus importante de masse adipeuse. Le gras, aussi appelé le tissu adipeux, remplit plusieurs fonctions au niveau de l’organisme. Par exemple, c’est une ressource d’énergie. Une autre de ces fonctions est de produire plusieurs hormones. Ainsi, une proportion importante de gras risque de produire une quantité plus importante d’hormones et donc, de déséquilibrer le système hormonal de la femme. Plus précisément, la masse grasse sécrète de l’œstrogène, une hormone sexuelle féminine nécessaire pour la reproduction. Cela dit, le système reproducteur de la femme produit aussi de l’œstrogène. Alors, si une grande quantité de gras produit de l’œstrogène en addition du système reproducteur, il y aura un déséquilibre hormonal créant des cycles menstruels irréguliers ou anovulatoires. Malheureusement, cela affectera directement la fertilité de la femme. Savais-tu que… Les femmes en surplus de poids ou obèses sont trois fois plus à risque d’avoir un cycle menstruel irrégulier, voire anovulatoire.1Dağ, Z. Ö., & Dilbaz, B. (2015). Impact of obesity on infertility in women. <i>Journal of the Turkish German Gynecological Association</i>, <i>16</i>(2), 111. Pourquoi le SOPK rend infertile? Aussi, le surplus de poids et l’obésité sont souvent associés au syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Ce syndrome est la cause majeure de l’anovulation et donc, nuit extrêmement à la fertilité. De manière détaillée, le SOPK est associé à la résistance en insuline, provoquant en un taux plus élevé d’insuline dans le sang. L’insuline a le pouvoir d’influencer la production de deux hormones produites dans le cerveau, l’hormone folliculo-stimulante (FSH) et l’hormone lutéinisante (LH). Ces dernières agissent sur les ovaires et permettent d’avoir un cycle menstruel régulier. Un surplus d’insuline réduit alors la production de FSH et augmente la production de LH. Résultat? Tu l’auras compris, l’ovulation est perturbée. L’effet du sous-poids sur la fertilité de la femme Cette condition peut être engendrée par de multitudes de causes, comme les maladies métaboliques ou les troubles alimentaires. Quoi qu’il en soit, un faible poids aura les mêmes effets qu’un surplus de poids. C’est-à-dire qu’il dérèglera le cycle hormonal de la femme. Cela dit, le mécanisme d’action est différent. L’insuffisance pondérale, communément appelée la maigreur, est définie par un indice de masse corporelle (IMC) inférieur à 18,5. Ici, le sous-poids est synonyme de masse adipeuse insuffisante. Comme dit plus haut, la graisse produit plusieurs hormones, dont quelques-unes qui stimulent habituellement les ovaires. Ainsi, une trop faible proportion de tissus adipeux engendra une faible stimulation des ovaires menant à l’absence de l’ovulation et du cycle menstruel. C’est d’ailleurs le phénomène expliquant l’absence de menstruation chez les femmes présentant certains troubles alimentaires. La même situation pourrait être engendrée chez une femme présentant un poids santé, mais une très faible proportion de masse adipeuse. C’est parfois le cas d’athlètes de haut niveau. Effectivement, des entraînements intenses et fréquents peuvent résulter en une faible proportion corporelle de masse adipeuse. Quel est le poids idéal pour tomber enceinte? Le poids idéal, c’est le poids santé. Encore ici, il est représenté par l’indice de masse corporelle (IMC). Pour avoir un poids santé, ton IMC doit se situer entre 18,5 et 25. Certes, un poids santé réduit les risques d’infertilité, mais est aussi bénéfique sur plusieurs autres aspects. Effectivement, il réduirait les risques de maladies du cœur et d’autres maladies métaboliques. BON À SAVOIR : Tu veux connaître ton poids santé? Zoom sur l’article Le poids santé, c’est quoi? pour le découvrir! Dans le cas d’un surplus de poids, une perte de poids non drastique et basée sur l’adoption de saines habitudes de vie est conseillée. Plus précisément, les régimes draconiens sont déconseillés. Une perte de poids tournant autour d’une à deux livres par semaine serait plutôt encouragée. Et la fertilité de l’homme dans tout ça? Contrairement aux croyances populaires, l’infertilité est causée de parts égales par les facteurs de l’homme et de la femme. Il n’y a donc pas un sexe plus coupable que l’autre! Le surpoids et la fertilité Tout comme chez la femme, le surpoids chez l’homme augmente les risques d’infertilité. En fait, ces risques sont augmentés d’une manière similaire à la femme. Chez le sexe masculin également, le surplus de poids entraînera le déséquilibre de certaines hormones. Par exemple, il y aura une diminution de la testostérone, la principale hormone sexuelle chez les hommes. Conséquemment, la formation des spermatozoïdes serait plus ardue! Savais-tu que… Le surplus de poids affecte la température du scrotum? En fait, la grande proportion de tissu adipeux chez un homme en surplus de poids contribue à augmenter la température du scrotum, et donc, du sperme. Par le fait même, le sperme serait altéré. Pourquoi? Puisqu’il est normalement produit à une température moindre que le reste du corps. Eh oui, c’est pour ça qu’il est produit dans les testicules, le plus loin possible du des organes vitaux! Plus précisément, en réponse à cette augmentation de température, la concentration, la quantité et la capacité des spermatozoïdes à se déplacer seraient altérés. La maigreur et la fertilité Pour ce qui est d’un homme de faible poids, tout comme la femme, sa fertilité sera diminuée. Une instabilité hormonale sera encore enclenchée, et pour le sexe masculin, la production de spermatozoïdes sera plus difficile. Pour en savoir plus sur l’alimentation et la fertilité La nutritionniste Andréanne Martin et l’obstétricien-gynécologue Éric Himaya ont co-écrit le livre Je veux un bébé – Quelles habitudes de vie adopter pour y arriver publié aux éditions Pratico. Dans ce livre, toutes les questions concernant l’infertilité seront abordées par période (essais, questionnements, essais en clinique, grossesse). Tu y retrouveras également d’alléchantes recettes pleines de nutriments qui contribueront à mettre toutes les chances de ton côté pour optimiser ta fertilité. Bref, il s’agit d’une parfaite combinaison de réponses aux interrogations et de plats délicieux pour nourrir le désir d’avoir un bébé.
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