La restriction cognitive a plusieurs stades. Certains stades sont transitoires alors que d’autres sont déjà bien ancrés! Tu t’es déjà posé une de ces questions? « Je sais que j’ai faim, mais je ne dois pas/plus manger »; « Je sais que je n’ai plus faim, mais je ne peux pas m’arrêter de manger »; « Je ne sais plus si j’ai encore faim ou si j’ai assez mangé »; « Je mange sans ressentir la faim et je ne peux plus rien contrôler ». Voici un aperçu du cercle vicieux de la restriction cognitive. Il faut te rappeler que lorsqu’une étape est franchie, l’embrayage est amorcé et la roue tourne d’elle-même! Psst! N’oublie pas d’aller t’informer sur comment te libérer de la restriction cognitive! Problème 1 de la restriction cognitive Ignorer la sensation de faim À la longue, il est possible de ne plus du tout reconnaître la faim et de ne manger que par habitude des plats calculés. Seules les faims intenses seront perceptibles et encore… Tout dépend de la rigidité imposée. On commence alors à se fermer à ses émotions et à ses sentiments qui, croit-on, sont à l’origine des comportements alimentaires plus ou moins compulsifs. Ignorer les signaux de faim demande du contrôle; écouter les signaux de satiété en demande davantage… Problème 2 de la restriction cognitive Perdre le contact avec toi-même Perdre le contact avec toi-même, c’est t’oublier et penser aux autres avant tout. Un intérêt exacerbé pour le monde extérieur se manifeste et une hyper-empathie se crée tout doucement. La non-acceptation de toi, de ton format corporel et de tes formes constitue la base de ce problème. Ne jamais avoir de temps pour toi est la règle d’or des personnes qui ont perdu contact avec elles-mêmes. Elles se noient dans le travail, planifient plusieurs sorties par semaine avec des copains pour aller ici et là, se passionnent pour ce que font les autres, tout cela dans le but de ne jamais se retrouver seules et être confrontées à leur propre image. La peur de plaire tout comme la peur de déplaire sont d’excellents motifs permettant d’entrer dans le cercle vicieux de la restriction cognitive. Problème 3 de la restriction cognitive Tenter de garder le contrôle sur ton alimentation (et sur ta vie) « À défaut de pouvoir contrôler telle chose, je contrôle mon alimentation. » Tu as déjà sans doute entendu cette phrase. Or, ne jamais perdre le contrôle est plus que difficile. Un rien peut mener à la perte absolue de contrôle et ainsi embrayer le processus de la restriction cognitive. Le stress, la fatigue, les émotions intenses, les hormones, les festivités et les tentations sont autant de facteurs qui peuvent mener à une perte de contrôle. T’imposer une telle retenue va à l’encontre de l’état d’équilibre recherché. Le contrôle est un poids lourd qui empêche la balance d’être en équilibre. Il est important de prendre ton temps lorsque tu travailles sur ton alimentation. Tu ne peux espérer avoir une alimentation parfaite du jour au lendemain. Il faut aussi mettre de côté ton obsession du poids et des formes corporelles idéales afin de te concentrer davantage sur les solutions. Un exercice pour tenter de garder le contrôle sur ton alimentation ÉtapeExercice Étape 1 Achète un produit figurant sur la liste des interdits alimentaires que tu as déchirée et entrepose-le dans ton garde-manger. Le fait d’avoir un de ces aliments à portée de main constitue une tentation susceptible de te faire perdre le contrôle. Étape 2Lorsque l’envie est trop grande, ne lutte pas pour tenter de garder le contrôle. Va plutôt chercher l’aliment dont tu rêves et n’en prends qu’une seule bouchée. Jette le reste. Cet exercice n’est pas facile, mais il fait partie des étapes de désensibilisation. Étude 3Rachète l’aliment qui te fait envie. La prochaine fois que tu le consommeras, penses au plaisir qu’il te procure et déguste-le lentement, sans t'empiffrer. Essaye de découvrir de nouvelles saveurs comme si c’était la première fois que tu y goûtais. Attarde-toi à l’arôme et au goût. Problème 4 de la restriction cognitive Transgresser l’abstinence Transgresser est l’action d’enfreindre quelque chose. Survient alors une perte de contrôle qui peut mener à l’imposition d’interdits encore plus stricts, donc à une rigidité encore plus sévère. Il suffit d’un rien pour perdre le contrôle. Donc, le stress, la fatigue, les émotions intenses, les hormones, les festivités et les tentations alimentaires sont des facteurs prépondérants dans la notion de la transgression de l’abstinence. Problème 5 de la restriction cognitive Tomber dans la culpabilité Après avoir transgressé et perdu le contrôle, tu perds tous tes repères. Tu ne dissocies plus ce qui est bien ou mal et tu te dis que tant qu’à avoir tout gâché, autant en profiter. C’est le phénomène « Tant pis!». Les abus, les excès, la culpabilité et les remords sont alors susceptibles de surgir.
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